Alors que la France est une nouvelle fois confinée pour lutter contre la pandémie, les jeunes, qui ont perdu leurs opportunités professionnelles et petits jobs, la plupart du temps nécessaires pour assurer les frais de la vie étudiante, font partie des premières victimes de cette crise.

En février 2020, juste avant le premier confinement, StaffMe, première plateforme de mise en relation entre des jeunes freelances et des entreprises, avait réalisé un sondage sur la précarité étudiante auprès des jeunes d’Ile-de-France. A cette époque déjà, les jeunes tiraient la sonnette d’alarme sur la précarité étudiante, et demandaient la création d’aides supplémentaires en leur faveur.

Suite au déconfinement, StaffMe a réalisé, juste avant la rentrée 2020, une nouvelle étude portant sur la perception des jeunes quant à leur avenir professionnel. Cette fois encore, les résultats de l’enquête se sont révélés très préoccupants. Et ce deuxième confinement n’a fait qu’aggraver la situation.

2020 : l’année la pire pour les étudiants ? Retour sur les avis exprimés par les jeunes, et les pistes possibles pour améliorer leur situation.

Mars 2020 : les jeunes d’Ile-de-France tirent la sonnette d’alarme sur la précarité étudiante

StaffMe a interrogé en Mars les jeunes d’Ile-de-France (788 répondants) sur le coût de la vie étudiante, et les mesures qu’ils souhaitaient voir mettre en place pour améliorer leur quotidien.
Cette enquête a révélé la situation très précaire des étudiants :

  • 62% des répondants doivent travailler pour financer leurs études

J'ai très peur de reprendre les études en septembre car je ne pourrai pas assumer le coût des études sans emploi

  • 73% ont dû renoncer à partir en vacances pour des raisons financières

J'attends que le maire puisse faciliter l'emploi étudiant dans la ville car les jeunes dans ma situation souhaitent pouvoir profiter de leurs années d'études au lieu de les subir

  • 46% ont dû renoncer à voir un médecin ou un autre professionnel de santé pour des raisons financières et 68% n'ont pas des revenus suffisants pour pratiquer une activité culturelle ou sportive sur les douze derniers mois

“J'ai dû renoncer à voir mon médecin pour mon traitement plusieurs fois, ne pouvant avancer les frais de santé

  • 52% pourraient renoncer à une année d'étude supplémentaire pour des raisons financières

“ Il faudra plus d'aides pour les étudiants, moi j'ai dû arrêter l'école pour travailler ”

  • Enfin, 54% ont eu depuis le début de l'année universitaire des difficultés telles qu'il leur a été impossible de faire face à leurs besoins

“ Pour manger dans Paris les prix sont excessifs ! Je ne mange plus à ma faim ”


Rentrée 2020 : les étudiants plus que jamais inquiets quant à leur avenir professionnel

Suite au premier confinement et au bouleversement qu’il a provoqué sur le début de la vie professionnelle des jeunes (perte de petit job, stage, apprentissage etc), StaffMe a souhaité interroger à nouveau ces derniers sur leur perception quant à leur avenir professionnel. Cette enquête, reprise par Le Figaro Etudiant, a cette fois a interrogé les jeunes partout en France (plus de 1000 répondants). Elle révèle qu’ils étaient encore plus préoccupés par leur futur qu’auparavant :

  • 66% des étudiants sont inquiets quant à leur avenir professionnel contre 33% avant la crise de la covid-19
  • 71% des jeunes actifs sont inquiets quant à leur avenir professionnel contre 33% avant la crise de la covid-19
  • 58% des jeunes actifs ont peur de perdre leur activité dans les mois à venir

Des inquiétudes qui n’ont malheureusement pas pu être résorbées suite au couvre-feu et au deuxième confinement. Sur l’antenne de France Bleu Ile-de-France, Jean-Baptiste Achard, co-fondateur de StaffMe, indiquait ainsi qu’entre la mi-septembre et la mi-octobre 2020, les inscriptions de jeunes sur la plateforme StaffMe avaient doublé. Un afflux massif qui démontre la forte demande des jeunes de trouver des alternatives aux petits jobs qu’ils ont perdus.

Face à ce constat alarmant, quelles solutions peuvent être apportées à ces jeunes, soumis à un contexte particulièrement difficile ? L’existence de plateformes de mise en relation entre des entreprises et des freelances pour des missions ponctuelles est certainement la meilleure réponse qui leur est apportée à l’heure actuelle. En effet, même en temps de confinement, des opportunités professionnelles existent dans des secteurs tels que la santé, le e-commerce ou la grande distribution.

C’est ce qu’a souligné le Parisien, dans un article portant sur les étudiants venant en renfort des laboratoires et pharmacies pendant ce deuxième confinement grâce à StaffMe. StaffMe permet en effet à ces jeunes de trouver rapidement des prestations pour gagner de l’argent et gagner en employabilité, tout en se mettant au service du pays. Le statut de freelance, avec lequel ils réalisent ces prestations, est un statut qui leur permet de rebondir comme l’attestent les résultats de cette deuxième étude :

  • 56% des étudiants et 59% des actifs estiment que le statut freelance est le statut le plus avantageux aux vues de leur situation
  • 25% des étudiants et 29% des actifs se sont vus proposer un CDI ou un CDD suite à une prestation

En définitive, si 2020 a été une année particulièrement éprouvante pour les jeunes, des solutions, comme StaffMe,  existent pour trouver un emploi et doivent être encouragées pour permettre à ces derniers de rebondir face à ce contexte éprouvant.