Pénurie de main d'œuvre, manque de bras pour l’été, plan gouvernemental pour les jeunes, précarité étudiante… La thématique du travail étudiant se trouve plus que jamais au cœur de l’actualité, à l’approche des vacances où les jeunes Français et plusieurs secteurs professionnels peinent à trouver chaussure à leur pied.

Il faut dire que la France fait figure de mauvais élève au niveau européen, puisqu’elle arrive péniblement au 25ème rang en matière de taux d’emploi des étudiants (pourcentage d’étudiants ayant un job en parallèle de leurs études).

Ces dernières années, en dehors du développement important de l’alternance, le développement du travail étudiant a principalement été permis par l’émergence d’applications comme StaffMe. Avec leurs interfaces ludiques, elles mettent en relation de façon instantanée étudiants et entreprises pour des prestations de très courte durée, la plupart du temps sans CV, évitant ainsi toute discrimination. Seule contrainte : ces applications sont limitées aux étudiants qui sont auto-entrepreneurs.

Une véritable révolution pour le secteur des jobs étudiants, plébiscitée par les jeunes et les entreprises pour sa flexibilité. Jusqu’alors, en effet, ce secteur était principalement réservé aux étudiants qui disposaient déjà d’un réseau pour trouver cours particuliers et baby-sittings ; il se caractérisait par l’absence totale de flexibilité pour les CDI 30h/semaine dans les fast food ou le retail.

Rompant avec les solutions existantes, les nouvelles applications de jobs étudiants ont rebattu les cartes : il est désormais plus facile, en passant par elles, de trouver un job quand on veut et où l’on veut, tout en préservant ses études.

Après avoir ignoré ce phénomène, et parfois même attaqué violemment ces applications innovantes, les professionnels de l'intérim ont tout récemment changé de stratégie en décidant de s’en inspirer pour investir le terrain du travail étudiant.

Ainsi, le syndicat professionnel de l’intérim Prism'emploi milite désormais pour  “adapter le contrat de travail temporaire aux besoins des moins de 25 ans”. Tout en maintenant des critiques de circonstance, il reconnaît que “les jeunes trouvent aujourd’hui dans le travail à la demande via des plateformes numériques des souplesses qui conviennent à leurs contraintes.”

Il y a quelques jours, c’est Adecco qui faisait à son tour son aggiornamento en annonçant le lancement d’une plateforme digitale “QAPA Premiers Jobs” dont lba promesse est d’offrir aux jeunes des jobs sans CV. A grands coups de plateaux télé et autres relais médiatiques, le Président d’Adecco Alexandre Viros explicite sa stratégie : “les méthodes d’hier ne vont pas fonctionner aujourd’hui : nous lançons cette plateforme pour éviter qu’ils aient besoin de se tourner vers l’auto-entrepreneuriat et bénéficient d’une véritable protection sociale.

En réaction à l’annonce d’Adecco, Jean-Baptiste Achard, cofondateur de StaffMe souligne les limites qui persistent aujourd’hui : “La problématique est bien plus profonde : il n’existe pas aujourd’hui de cadre légal pour favoriser le développement du travail étudiant occasionne et protéger les jeunes. Ce n'est pas avec des effets d’annonce ou des solutions cosmétiques que l’on résoudra ce problème. On peut néanmoins se réjouir que le sujet soit sur la table.

Le dirigeant de StaffMe estime que le moment est venu d’engager des discussions avec les pouvoirs publics pour mettre en place un contrat de travail étudiant occasionnel alliant simplicité et sécurité, à l’instar de ce qui a été fait depuis bien longtemps chez nos voisins européens.


Le saviez-vous ?

*En Belgique, le “contrat d’occupation étudiant” est un contrat de travail qui lie un employeur et un étudiant mais qui, du fait de la situation particulière du jeune cocontractant, contient des dispositions spécifiques concernant entre autres le travail de nuit, la sécurité, et le temps de travail. Ce contrat peut se dérouler durant l’année scolaire et/ou les vacances scolaires et l’étudiant ne peut effectuer plus de 475 heures par an avec ce contrat.

Résultat : 86% des belges ont un job étudiant en parallèle de leurs études, contre 41% en France. Le taux de chômage des jeunes à la sortie des études est de 6,2% en Belgique contre 16,5% en France.*


A propos de StaffMe - StaffMe est la principale plateforme de travail étudiant. Elle permet à des jeunes âgés de 18 à 30 ans ayant un statut d’indépendant (les "staffers") de recevoir directement sur leur téléphone des offres de prestations ponctuelles qui sont postées par des entreprises et qui sont adaptées à leurs envies, à leurs emplois du temps et près de chez eux. La plateforme compte aujourd'hui plus de 400.000 jeunes inscrits dont 26.000 réalisent quotidiennement des prestations auprès de plus de 4 000 entreprises.