L’inflation, qui s’élève à 6,2% au mois d’octobre, un niveau inédit depuis 1985, aggrave la situation financière des étudiants. Un contexte sans précédent qui amène un jeune sur deux à ne plus avoir des ressources suffisantes pour financer son quotidien. StaffMe dévoile son étude sur le sujet.

StaffMe, première application de jobs étudiants en France, a interrogé plus de 500 étudiants sur leurs dépenses, leurs revenus et leurs inquiétudes face à l’inflation. Jean-Baptiste Achard, cofondateur de StaffMe révèle : « Notre étude montre que 6 étudiants sur 10 estiment que l’inflation augmentera leurs charges mensuelles de 50€ à 200€ ».

Face à la hausse des prix qui impacte principalement leur budget alimentaire (87%), énergie (66%) et loisirs (44%), les étudiants sont obligés de trouver de nouvelles parades pour conserver un niveau de vie similaire. 73% des jeunes décident de moins consommer, 64% travailler davantage et 17% demander des aides plus importantes à leurs proches. Seuls 7% des répondants n’envisagent aucune action particulière.

« 40% des étudiants français travaillent en parallèle de leurs études. Le mois dernier, 50.000 jeunes se sont inscrits sur StaffMe » indique le fondateur de l’application. « L’engouement pour les jobs flexibles montre un réel besoin de travailler pour éviter la précarité. Selon notre étude, 52% des jeunes ont aujourd’hui des revenus insuffisants pour financer leur quotidien ».

Les jeunes confient se priver de nombreux achats. Si les vêtements, les vacances et les sorties sont sur le podium des privations, l’alimentation et la santé se placent aux cinquième et sixième rangs des dépenses sur lesquelles ils font des impasses (environ 30%).

Pour couvrir leurs charges mensuelles, les jeunes cumulent plusieurs sources de revenus. Ils peuvent compter sur leur travail étudiant (52,3%), le soutien de leurs proches (51,6%), leurs économies (46%), les aides de l’Etat (39%) ou leur prêt étudiant (4%).

Le travail étudiant reste leur principale source de revenus : 35% des jeunes qui travaillent en parallèle de leurs études le font car les aides reçues de leurs proches ou de l’Etat sont insuffisantes, 26% car ils ne sont pas éligibles aux aides de l’Etat, et 36% travaillent pour épargner ou financer des projets.

Compte tenu du contexte économique actuel et la hausse des inscriptions sur sa plateforme, StaffMe projette une hausse du nombre d’étudiants travailleurs dans les mois à venir et invite ainsi le gouvernement à réfléchir à la mise en œuvre d’un contrat étudiant offrant flexibilité et garantissant un taux horaire minimal aux étudiants.